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Briser le renouveau et refuser l’usage des langues…   arrow

[ Briser le renouveau et refuser l’usage des langues… ]

En fait, au lieu d’aider à sauver l’usage des langues régionales, l’Etat maintient une politique d’éradication en multipliant les obstacles.

C’est ainsi que le Conseil d’Etat a refusé l’intégration des écoles Diwan au sein du service public de l’Education nationale. Il affirme, sans base juridique ni argument pédagogique que l’enseignement par immersion va « au-delà des nécessités de l’apprentissage d’une langue régionale et excède les possibilités de dérogation à l’obligation d’utiliser le français comme langue d’enseignement  » (CE – 29 novembre 2002). Le Conseil d’Etat refuse en réalité l’intégration de ces écoles, où l’enseignement est bilingue en primaire et plurilingue dans le secondaire avec une réussite – en français, comme dans les autre matières – qui est reconnue par tous et attestée par les examens, parce qu’elles utilisent le breton comme langue sociale et langue de communication, comme c’est le cas pour toute langue vivante au sein d ‘une société. Hélas! Une conception contraire à l’idéologie de l’état français monolingue.

Ainsi, sous prétexte de s’opposer à l’anglais, l’Etat a modifié l’article 2 de la Constitution pour affirmer que  » la langue de la République, est le français « ,en juin 1992 quelques jours avant l’adoption par le Conseil de l’Europe de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Dès lors, en s’appuyant sur cette modification, et en contradiction totale avec les déclarations solennelles du Gouvernement, l’Etat a refusé de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en rejetant son préambule qui affirme que « le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie publique et privée constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe « .

Ainsi, la France a toujours refusé de ratifier les différentes conventions internationales relatives aux droits de l’homme qui font référence aux droits des personnes appartenant à des minorités : article 27 du pacte international sur les droits civils et politiques, article 30 de la convention des droits de l’enfant, convention cadre européenne sur les minorités nationales. Ainsi la République Française, comme au temps de l’Algérie française, refuse toujours de reconnaître la diversité en son propre sein, diversité qui s’incarne, comme le dit la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’UNESCO, « dans l’originalité et la pluralité des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés composant l’humanité « . La France se considère donc comme un tout identitaire uniforme, le peuple français.

Toute autre revendication d’appartenance est considérée comme déviante et réprimée comme telle, en Bretagne, en Corse, en Occitanie, en Alsace, au Pays-Basque, dans les DOM-TOM. C’est une conception totalitaire de la citoyenneté!

En refusant de reconnaître l’existence de différents groupes, en décrétant l’existence d’un seul groupe ethnoculturel, l’Etat crée ainsi une discrimination inacceptable entre les personnes dont l’identité, la langue, la culture sont pleinement reconnues, valorisées, promues, et tous ceux qui se réclament d’autres références culturelles au sein de la République. A travers le  » formatage  » ainsi effectué, ce sont des droits individuels fondamentaux comme le respect de la vie privée et familiale, la liberté de conscience et de pensée, la liberté d’expression, le droit à une éducation respectueuse de son identité culturelle qui sont aussi bafoués. C’est ce qu’a souligné le Comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations unies en 2001 en rappelant à la France que  » l’égalité devant la loi ne permet pas toujours d’assurer l’égalité de la jouissance des droits de l’homme, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels par certains groupes minoritaires dans un pays « .

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